Apellez ca comme vous voudrez, peut être de l'instinct, mais je trouvais depuis le début que quelque chose clochait: avec du recul, je me souviens que les trois jeunes courraient avec le sourire, que le premier n'a même pas lancé le moindre appel à l'aide, que j'avais reconnu les cliquetis d'un pistolet à bille pas chargé. Ca sentait le fake. Néanmoins, même un pistolet à bille, à bout portant, dans la tête, c'est une sacré menance et ça peut faire des dégats. Alors que faire?

Solution n°1

Foncer dans le tas. Si la nature nous avait doté de gènes bagarreurs et d'instict naturel à taper les autres, des coups de clés en plein dans le crâne (avec un lourd trousseau ça aurait pu faire mal), des coups de pieds dans les côtes, et voilà la victime "sauvée" (enfin un peu plus qu'avant).

Solution n°2

S'éloigner et prévenir les autorités. Mais au final, la victime aurait eu 25 fois le temps de mourrir avant que des flics arrivent. Et la non-assistance à personne en danger, ça marche comment? Jouer les héros, c'est bien beau sur le papier, mais deux jeunes armés qui courent vite contre deux moins jeunes qui ne tiennent pas le sprint et ne savent pas vraiment se battre, ca donne quoi?


Au final, je ne sais toujours pas ce qu'on aurait du faire, ou pu faire. Heureusement pour nous, il s'agissait de trois jeunes déconneurs qui s'amusent à simuler des aggressions armées "juste pour voir si les gens réagissent". C'est malin ça. Oui c'est vraiment malin parce qu'au final ça nous a fait réfléchir, même si on ne sait toujours pas comment riposter, on essayera de se renseigner et de prendre toujours un portable sur nous.

Mais avec du recul...

Et si on les avait attaqué, que les coups de pieds auraient cassé des côtes et que des descentes de coudes les avaient sérieusement blessés? Ces jeunes étaient probablement mineurs, allez savoir dans quelle merde on se serait retrouvé. Allez expliquer à la police que vous vouliez défendre quelqu'un qui se fesait aggresser "pour de faux" en tabassant "pour de vrai" ses copains...

Décidément, cette question est encore, pour moi, sans réponse. Si un spécialiste de ce genre de cas me lit, quelle est la meilleure attitude à adopter?