Deadly BreakfastUseless is more

Catégorie "Général"

Bilan de 2020

Ça y est, nous sommes le 31 Décembre et l'année maudite de 2020 se termine enfin. C'est l'heure de faire un petit bilan personnel sur ce que cette année m'a apporté, ce que j'ai appris, ce qui m'a plu.

Pour commencer

J’ai survécu à l’année 2020 (et ça franchement c’est pas rien). J'avais commencé l'année avec une bonne grosse crève/bronchite de l'enfer qui a duré deux mois et qui était peut-être-ou-peut-être-pas-un-covid-on-saura-jamais, mais ça faisait des années que je n'avais pas toussé autant. Le reste de l'année s'est passé sans le moindre problème du coup c'est vraiment cool de terminer 2020 en bonne santé.

J'ai fait 4 tests covid dans le cadre du large scale testing et je n’ai vomi sur personne, ce qui est déjà un truc cool en soi. (Ici, le test est fait au fond de la gorge en touillant la glotte). lLes tests sont tous revenus négatifs heureusement :)

Coté vélo

J'ai roulé 2427km sur mon vélo en 1 an (et j’ai atteint mon objectif de 2000km au bout de 8 mois). Je crois bien que je n'ai jamais autant fait de vélo de toute ma vie, je me sens toujours aussi libre sur mes deux roues et même si je ne fais pas de très grosses sorties, rouler régulièrement m'a fait beaucoup de bien.

Panorama ou j'apparais 3 fois sur le gros logo Luxembourg posé devant le bâtiment de la philarmonie

Coté créatif

J'ai ÉNORMÉMENT tricoté cette année. Le plus souvent en soirée devant des séries, mais aussi avec mon groupe de copines de tricot par webcam interposées. J'ai appris à tricoter des trucs que je n'avais jamais osé avant et j'ai l'impression d'avoir fait des progrès incroyables cette année : des pulls, des gilets, du jacquard et même des mitoufles (moitié mitaines, moitié moufles).

Au final, j'ai tricoté :

  • 5 pulls
  • 2 gilets
  • 6 bonnets
  • 5 châles
  • 3 écharpes tricotées à la perceuse / tricotin géant
  • 5 snoods en jacquard
  • 6 teintures de laines à la main
  • 1 paire de mitoufles
  • 1 petite couverture pour Macha
  • et probablement encore quelques projets que je n'ai pas listé sur ravelry
J'ai même créé un patron de snood en jacquard, disponible gratuitement sur Ravelry.
vue de mes tricots de 2020 sur ravelry

Je me suis aussi (re)mis à la broderie, j'ai investi dans un peu de matériel, j'espère progresser de ce côté-là l'année prochaine :)

J'ai aussi profité de 2020 pour ressortir ma machine à coudre, surtout pour faire des masques en tissu, mais aussi quelques projets couture comme une robe ou des grosses écharpes en polaire.

photo du châle-doudou porté

Coté pratique

Je pense qu'on a toutes et tous passés plus de temps en cuisine cette année, et pour moi c'était l'occasion de faire moi-même certains plats que j'adore, comme les gyozas ou les banh baos, mais aussi du pain, que j'ai réussi avec plus ou moins de succès.

L'autre découverte de l'année due aux confinements, c'est que j'ai appris à couper les cheveux du biou, et lui aussi m'a coupé les cheveux. On est très contents de réussir à se débrouiller seuls, et on se tape des barres de rire à chaque fois que je sors la tondeuse en pensant au chien-tirelire.

Awards de l’année 2020

J'ai bien envie de remettre des prix aux trucs cools de cette année. Imaginez-moi avec un joli smoking-noeud-pap', un pupitre doré et des paillettes sur une jolie scène, ta-da-daaaa, on commence la remise des awards 2020 :

Catégorie confort

2020 aurait été encore moins cool sans la découverte des brassières/soutifs zéro feel de chez sloggi : franchement je comprends pas comment j’ai fait toutes ces années pour supporter des soutien-gorges classiques, je pense pas porter autre chose pour le restant de mes jours.

Catégorie mode

Avec un vote très serré par un jury composé de moi-même : les leggings HEATTECH uniqlo pour télétravailler en automne-hiver et les pulls faits main qui tiennent bien chaud et sont évidemment coupés sur-mesure.

Catégorie musique

Ma découverte musicale de 2020 restera Yungblud : un ovni musical qui ne correspond pas spécialement à ce que j'écoute d'habitude, mais son univers musical, ses valeurs, sa (sur)activité sur les réseaux sociaux et son album Weird m'ont vraiment fait du bien dans cette fin d'année. Mon petit cœur d'émo de quand j'étais ado approuve à 100%.

Catégorie laine

Je vous en ai déjà parlé mille fois, mais Madame Guillotine a lancé cette année sa boutique de laine teintées à la main et elle crée des merveilles, avec sa laine douce et éthique, et ses coloris punchy !

Coté miam

Grosse découverte du coté de Luxembourg avec les cookies (et autres pâtisseries) vegan de chez Api Pastry, en plus du Glow qui est toujours aussi cool, même à emporter.

Coté séries

Il en aura fallu, des séries, pour tricoter tous mes pulls et accessoires ! Voici mes chouchous de l'année :

  • Discovery : la troisième saison n'est pas encore terminée, mais j'ai vraiment super bien accroché à cette série, j'y retrouve tout ce que j'aime dans l'univers de star trek, avec sa diversité, ses personnages variés et surtout, sans vouloir tout spoiler, ça fait du bien de voir un personnage non binaire, joué.e par une personne non binaire.
  • Picard (encore du star trek) : un peu lent, mais retrouver jean-look après toutes ces années c'était bien chouette !
  • Revoir Star Trek Next Generation : j'avais vu des morceaux de cette série en 2004-2006, mais quand on regarde Picard et Discovery, on se rend compte à quel point tout est lié, tout est bien ficelé pour continuer vers la série Picard.
  • Queen’s gambit : qui aurait cru qu'on puisse accrocher autant à une série qui parle d'échec ?
  • Mention honorable pour Supernatural qui a enfin terminé, c'était un peu long vers la fin, mais c'était cool quand même !

Bilan de mes projets

Dans un élan de motivation, j’espérais faire tout ça cette année

  • tricoter un pull, un gilet ou des chaussettes : ✅ à part les chaussettes, j'ai bien géré
  • faire de la broderie : ✅ j'ai commencé
  • continuer les ateliers UX in LUX avec Stéphanie et en faire lors d’autres conférences : ✅ pour les conférences c'est raté, mais on a quand même présenté les biais cognitifs à plusieurs meetups
  • refaire un défi de dessin en octobre : ❌ la flemme a gagné
  • passer les 2000km de vélo début Mars : ✅ yes
  • continuer la céramique et faire des trucs chouettes : ✅ j'ai pas fait beaucoup de céramique cette année, mais ma fournée de décembre m'a bien plu !
  • maintenir et faire évoluer notre touptijardin : ❌ avec les magasins de bricolage/plantes fermés lors du premier confinement, on a quasiment rien fait pousser cette année à part quelques tournesols.
  • terminer les ombres de mon dernier tatouage et peut être en faire un autre ? 🤡 HAHAHAHA. bref.

Les projets pour 2021 ?

Je ne sais pas si c'est vraiment possible de prévoir quoique ce soit pour 2021 vu qu'on ne sait déjà pas trop ce que l'on fera dans 3 semaines, mais voilà ce que j'aimerais pour l'année prochaine

  • Rester en vie
  • Continuer à travailler là ou je suis actuellement
  • Tricoter encore plein de trucs
  • Apprendre des trucs autour de la broderie
  • Faire plus de photo
  • Pédaler autant que cette année, voire plus
  • M'occuper un peu plus du touptijardin
Et en bonus, si la situation globale s'améliore d'ici la fin de l'année
  • Coller mes fesses dans un jacuzzi / spa
  • Voir mes amis, ma famille
  • Lancer des haches avec les copines
Je terminerais ce bilan pour vous souhaiter un bon et doux réveillon et une belle année 2021 !

18 ans & un concours

Edit : Les gagnant·e·s ont été annoncés !

✨ Le Potibol part vivre des petits déjeuners épiques chez Anne-so (n° 15)‬
‪✨ La palette à aquarelle vivra sa meilleure vie chez Gawelle (n° 8)‬
‪✨ La petite tousse s'occupera des milliers de stylos de Clawfire (n° 32)‬

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Wow, vous vous rendez compte? Ce blog a 18 ans aujourd'hui. Ce qui a commencé comme un journal pas vraiment intime s'est transformé d'année en année, avec des moments un peu creux, certes, mais aujourd’hui si c'était un être humain il pourrait enfin aller boire des bières légalement et passer son permis.

Il y a 18 ans, j'étais à la fac, et jamais je n'aurais imaginé que ce petit site allait me suivre tout ce temps. J'y poste surtout mes trucs créatifs mais parfois je publie aussi des trucs sérieux ou presque, comme les transcripts de mes conférences ou mes voyages/explorations.

Du coup je me suis dit que pour marquer le coup, j'allais vous proposer un petit giveaway, vous offrir des petits trucs créatifs parce que j'aime beaucoup ça.

Comment participer?

Rien de plus simple :

  • Laissez un commentaire sous cet article, vous pouvez préciser quel objet vous plairait le plus (n'oubliez pas de laisser votre e-mail pour que je vous contacte si vous gagnez)
  • Suivez-moi sur twitter ou instagram si ça vous dit
J'annoncerai les résultats ici et sur les réseaux sociaux dans une semaine, le 20 juin, dans la journée :)

Qu'est-ce qu'on gagne?

Il y a trois cadeaux à gagner, et comme ils sont un peu différents, autant les offrir à trois personnes différentes.

Un joli POTIBOL

Le potibol est un bien beau bol façonné et émaillé à la main. Il vous supportera lors de vos petits déjeuners et vos soupes en hiver. Il passe au lave-vaisselle mais a une peur panique du micro-ondes.

le petit bol vu du dessus

le petit bol vu du coté

Une palette à aquarelle

Elle est douce, elle est ronde, et elle n'attend que vous pour accomplir sa mission : vous assister dans vos mélanges de couleurs les plus fifous et vos chef d’œuvres. Comme son collègue le potibol, elle a été créée avec mes petites mains et est complètement lavable et pas du tout poreuse grâce à une cuisson haute température.

la palette d'aquarelle

Une petite trousse

Elle est pas mignonne, cette petite trousse avec ses petits sushis qui sourient? Elle attend vos meilleurs stylos avec impatience et REGARDEZ J'AI RÉUSSI À COUDRE UNE FERMETURE ÉCLAIR POUR LA PREMIÈRE FOIS DE MA VIE.

petite tousse bleue avec des sushis dessinés dessus

Retour sur 1 an de vélotaf

Bon j'annonce tout de suite, le timing n'est pas parfait et ça fait un an et deux semaines que je pédale sur le meilleur des fidèles destriers : mon vélo. En un an et deux semaines, j'ai passé le cap des 2000 km au compteur, laissez-moi vous raconter mes aventures, mes impressions et aussi vous partager mes conseils si vous voulez vous y mettre un jour ou améliorer vos trajets.

Sur mon vélo lors de mon premier trajet

Le commencement

Tout a commencé en été 2018, quand on attendait tous impatiemment les nouveaux vélos partagés de la ville : remplacer les vieux Vel'OH (les mêmes que les vieux Vélib') par des modèles à assistance électrique, moi qui pédalait beaucoup à Metz mais beaucoup moins à Luxembourg depuis notre déménagement, ça me tentait bien de me dire que je pourrais aller au boulot avec un vélo sans me trimballer de cadenas, avec la possibilité de rentrer en bus si le temps se dégrade. Bref, j'attendais l'arrivée de ces vélos avec impatience, tout comme des milliers d'utilisateurs de ces vélos dans d'autres villes, et comme ces autres villes ont voulu lancer leurs VAE en même temps, on s'est vite retrouvés avec des pénuries de batteries/cartes et autres pièces, ce qui a repoussé le lancement des nouveaux Vel'OH à Luxembourg à environ... Novembre. Autant vous dire que c'est pas forcément la meilleure période pour se lancer le vélotaf mais avec une bonne paire de gants, c'est jouable.

Nous voici donc en décembre 2018, j'ai reçu ma carte d'abonnement pour les Vel'OH et je tente le coup, petit à petit, pour rejoindre ma correspondance de bus, à 650m de là, puis 1,5km, pour une autre correspondance, puis petit à petit, j'ai réussi à rentrer jusqu'à une station proche de chez moi.

La plupart du temps, je prenais le vélo en sortant du boulot, et ce, pour deux bonnes raisons :

  1. Pour m'aérer un peu la tête
  2. Parce que mon boulot est situé en haut d'une petite pente et que franchement c'est plus facile à descendre qu'à monter

Pour les locaux qui ont vécu le lancement de ces nouveaux vélos, vous savez que ça a été un sacré désastre et que beaucoup de problèmes techniques ont rendus l'assistance électrique complètement inefficace. Imaginez, sur un trajet de 6 kilomètres, changer 3 fois de vélo : assistance qui s'arrête après 150 mètres , freins qui ne freinent rien, selle qui descend toute seule : on a vu plus optimal. Surtout que pour changer de vélo, il fallait trouver une station avec des vélos disponibles (et si possible bien notés pour pas devoir en changer plus tard). Rajoutez une belle dose de frustration parce que la connexion de la station foire et que le vélo n'est pas considéré comme rendu avant 5min à une bonne heure. Et tout ça en hiver alors que je me gèle les fesses. Et puis un soir, Biou me dit "ben tu peux t'acheter un VAE si tu veux, ça te motivera et au moins tu n'auras plus de problèmes". Et là, le soir même, coup de foudre instantané sur le site d'Electra, pour un modèle qui allait bientôt sortir.

Je réfléchis un peu, je vérifie les comptes, je finis par passer commande, et un beau jour à la fin de février 2019, je reçois le plus beau, le plus bad-ass et le plus confortable de tous les vélos.

Pourquoi un VAE ?

Je suis pas la dernière pour collectionner les vélos un peu bizzares et même si je n'en avais gardé "que" deux lors de notre déménagement il y a un peu plus de deux ans, je ne les ai jamais vraiment beaucoup sortis, parce que Luxembourg c'est quand même bien plus pentu que Metz et le réseau de bus est aussi bien meilleur, du coup pour les petits trajets, je prenais plutôt le bus ou alors je marchais, mais coté vélo je n'avais pas une super connaissance des pistes cyclables et des petites rues tranquilles. Du coup j'ai un peu délaissé mes vélos chéris et je ne pédalais plus des masses mais ça me manquait terriblement. Si on rajoute le fait qu'au début de mon aventure de vélotaf je n'avais pas de douches sur mon lieu de travail, mon refus de tuer mes collègues avec mon odeur de transpiration et mes tentatives des VAE en partage, prendre un vélo à assistance électrique m'a paru super logique. Je sais bien qu'avec plus d'entrainement et de volonté, j'aurais peut-être pu m'en passer, mais le gain de temps aurait probablement complètement disparu, en même temps que ma motivation les semaines de règles.

J'avais fait une petite révision autour des 1600km et j'avais reçu les statistiques d'utilisation du vélo. Au final j'avais roulé plus de la moitié de la distance totale sans assistance : cela compte les moments en roue libre dans les descentes mais aussi au dessus de 25km/h, quand l'assistance se coupe. J'ai aussi l'impression qu'en ville, dans la circulation, lors d'un démarrage après un feu rouge ou sur la route, le fait d'avancer "vite" et d'arriver rapidement à 25km/h dans une zone 30 par exemple réduit considérablement l'envie de doubler des automobilistes. Si vous avez le choix entre rester derrière un vélo qui roule à 13km/h ou à 26km/h dans une zone 30, la vitesse du vélo fera toute la différence, surtout s'il y a des dos d'âne sur ledit trajet (bon peut-être qu'une fois un automobiliste a quand même essayé de me doubler et a perdu son pare-choc sur le ralentisseur mais on appellera ça le karma).

Bref, démarrer un peu plus vite et garder une vitesse constante me permet de mieux me sentir dans la circulation, c'est peut-être seulement une impression mais j'ai moins peur et du coup je continue à rouler. On verra si dans quelques années je repasse au vélo sans assistance, mais en attendant pour mon cas personnel, ça me va bien.

Peurs sur la route

Une fois le vélo acquis, j'allais devoir me motiver à rouler, pas seulement le soir en rentrant, mais aussi le matin, pour y aller. Le truc qui m'a le plus freiné au début ? La nuit. C'est bête mais je n'avais jamais vraiment roulé la nuit, et en partant le matin vers 7h30, au tout début, il faisait nuit. Le soleil se levait doucement pendant mon trajet mais il fallait bien se lancer. Mon vélo était déjà équipé de lumières mais j'ai quand même acheté un sac à dos équipé d'une bande clignotante verte, ça me rendait un peu plus visible et aussi plus rassurée.

Une fois la peur du noir vaincue et les journées qui s'agrandissement, j'allais devoir vaincre une seconde peur : la peur de me faire percuter par une voiture qui me doublerait de beaucoup trop près. On dit parfois que les peurs ne sont pas complètement fondées mais je vous garantis que celle là, je l'ai vécu de très près plusieurs fois, souvent aux mêmes endroit d'ailleurs. La distance minimum de sécurité au Luxembourg est d'1,50m PARTOUT, pas seulement hors de la ville. Je pense que tout le monde n'a pas eu le mémo, entre les bus, les camionettes, les batardines et autres voitures qui m'ont doublé dangereusement en laissant plutôt 15cm entre mon guidon et leur rétroviseur, j'ai eu mon lot de frayeurs. Je n'ai toujours pas vaincu cette peur mais j'ai changé mon trajet pour éviter les endroits où ça m'arrivait souvent, et pris l'habitude de ne plus me coller complètement à droite dans le caniveau dans les zones où un véhicule ne peut pas me doubler sans laisser au moins 1m, parce qu'au final, s'ils peuvent passer sans laisser de distance entre nous, ils n'hésitent pas à le faire. J'ai aussi remarqué que ce genre de comportement est beaucoup plus fréquent les jours de grosses pluies. Je ne sais pas si les gens sont plus stressés ou font moins attention, mais ce qui me freine le plus de prendre le vélo les jours de pluie, ce n'est pas d'arriver trempée au boulot, c'est vraiment la peur de me faire renverser. Mais comme je vous l'écrit quelques lignes plus haut, identifier les endroits dangereux et trouver un chemin alternatif, même s'il est un peu plus long a été pour moi le moyen le plus efficace de rouler en ayant moins peur. J'ai aussi l'incroyable chance d'avoir un trajet constitué de 70% de pistes cyclables, complètement séparée de la circulation, et sur les 30% qu'il reste, je passe par des petites rues en zone 30.

Il y a aussi une dernière peur : la peur de glisser : celle là, je ne l'avais pas avant ma première glissade, un jour de grosse pluie après des semaines de beau temps. J'ai découvert ce jour là que mon vélo n'a pas d'ABS, que j'ai plus d'équilibre que ce que je pensais et que c'est quand même malin de rouler un peu moins vite quand le sol est mouillé. (incroyable cette découverte, hein? )

Bonheurs sur la route

Maintenant qu'on a parlé des trucs nuls, passons aux trucs chouettes qui me sont arrivés pendant cette année :

  • Je gagne du temps : au lieu de 45min dans des bus avec une à deux correspondances, je mets 20minutes environ pour faire mes 6km du matin, et parfois moins pour les 6km du soir (oui, ça descend). Chaque minute gagnée est directement investie dans des gratouilles de chat, autant dire que ces minutes sont précieuses.
  • Je n'ai pas crevé une seule fois (et sérieux là je touche du bois)
  • C'est un véritable plaisir, cette sensation de se sentir libre, sur son vélo, loin des écrans, dans les parcs, voir des écureuils et laisser la priorité aux canards que je croise parfois dans les parcs.
  • On a fait une équipe avec des copains pour tenter le défi MVOS (= "à vélo au travail" en luxembourgeois) et on a gagné le 2ème prix : un VTT à assistance électrique qui vit ses meilleurs jours avec mon père et qui sort régulièrement dans la boue.
  • Je ne suis quasiment pas tombée malade de l'année, j'ai l'impression de mieux supporter les températures froides (genre une fois je me suis entendue dire "Ho trop cool, il fait 3° ce matin")
  • On a roulé sur une route fermée à la circulation juste le temps d'une journée, juste pour les vélos et c'était génial !
  • je fais parfois un détour pour ajouter 10km au compteur les jours où il fait beau et où j'ai du temps, juste pour le plaisir de rouler (et aussi pour cette belle descente de 3km sans pédaler)
  • Bon ok notre pays n'est pas super grand mais une fois on a passé la frontière belge juste pour aller manger des très bonnes frites.
  • Dernier point : je ne sais pas si c'est si cool que ça, mais je bronze essentiellement du nez et des mains, ce qui ne m'étais jamais arrivé avant.
Photos souvenir de notre trajet avec biou pour aller en Belgique

L'équipement

Hormis le vélo, il faut un minimum d'équipement pour se lancer dans l'aventure :

  • Un bon cadenas (en U tant qu'à faire)
  • Une sonnette bien puissante
  • Un sac à dos confortable (ou des sacoches, on transpire moins avec des sacoches il paraît)
  • Des lumières en plus pour passer en mode sapin de noël en hiver pour rouler la nuit ou en été pour rentrer tard.
  • Un casque (je craque complètement pour les casques de chez Nutcase) même s'il n'est pas obligatoire, je le porte à chaque trajet
  • Des tote bags, toujours au fond du sac au cas ou je passe faire quelques courses.
  • Un déodorant de secours au travail
  • Des chaussures qui ne prennent pas l'eau : ça a l'air évident vu d'ici mais les converses en toile avec des trous sur les cotés c'est pas top en cas de pluie.
  • Une veste de pluie / kway et un pantalon de pluie : au final ça marche souvent comme les parapluie : il ne pleut pas quand vous les avez pris avec vous. Je cherche toujours un pantalon de pluie grande taille pour y rentrer mes fesses : j'ai même tenté un 3XL de chez Vaude, mais je crois qu'à un moment ces sur-pantalons sont juste plus longs, pas plus larges :/

Pour l'été :

  • Lunettes de soleil
  • Crème solaire (si comme moi vous ressemblez à une tomate trop cuite après 15min au soleil)
  • Une gourde avec de l'eau fraîche

Pour l'hiver :

  • Des gants et des sous-gants (les sous-gants, c'est la vie)
  • Des vêtements chauds, mais pas trop chaud non plus : je suis en short/collants 300 jours dans l'année, du coup les collants et sous-pulls heattech de chez Uniqlo m'ont aidé a passer un hiver au chaud)
Les sorties en vélo cet été

Adapter son trajet, au jour le jour

Si vous êtes passés par Luxembourg ces derniers mois, vous êtes au courant qu'une grosse partie du centre (globalement de la gare au centre ville) ressemble à une litière géante à cause des travaux du tram, avec des trous, des graviers, des passerelles, des bosses et des routes barrées tous les 50m. Les trous se creusent et se rebouchent presque tous les jours, parfois une rue devient une impasse du jour au lendemain. À part se tenir au courant des travaux en cours, suivre des déviations et bien observer la route, changer son trajet habituel tous les 2-3 semaines est parfois nécessaire. Je crois que j'ai enfin trouvé le bon trajet qui n'est plus trop impacté par les travaux actuels grâce à GéoVélo. J'admire aussi le travail de la ville de Luxembourg qui a bien amélioré mes trajets en ajoutant des pistes cyclables quartier gare et simplifié la circulation dans ce quartier (pour les bus et les vélos seulement, on va pas se mentir c'est l'enfer pour les voitures maintenant). Il n'y a rien de plus énervant pour moi qu'un changement de plan à la dernière minute, j'ai un peu pris sur moi à ce niveau là cette année, mais maintenant que j'accepte que le trajet prévu puisse changer à tout moment, je roule plus sereinement.

Et parfois aussi je prends le bus

Le velotaf c'est bien, mais quand il pleut a mort, qu'il y a du verglas ou de la neige, qu'il y a des rafales de vent vraiment puissantes (je traverse deux ponts qui ont une belle exposition aux vent): et bien je prends le bus. Le but de tout ça c'est de me faire plaisir, pas de finir a l’hôpital ou de me dégouter du vélo. Et comme chaque trajet prend environ 1000 ans 45min, je finis par avoir très envie de retourner pédaler même s'il pleut juste un peu.

Pour conclure

J'ai eu parfois un peu trop chaud, un peu trop froid au bout des doigts, je me suis pris des averses, de la grêle et des rafales de vent, mais j'ai aussi vu les arbres fleurir de jour en jour, des arc-en-ciel au loin, des écureuils et un renard, croisé d'autres cyclistes qui disent bonjour dans plein de langues différentes, discuté en anglais aux feux rouges et pris beaucoup de plaisir derrière mon guidon. J'espère passer tranquillement la barre des 4000km (ou plus ?) d'ici un an et continuer à vous raconter mes bonheurs quotidiens.

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