Tout a commencé jeudi midi, quand Biou m'a lancé un défi, comme ça : monter le Mont St Quentin en vélo, dans l'après-midi. Je vais vous résumer un peu le truc : le St Quentin est une bonne grosse colline qui a poussé pas trop loin du centre de Metz, qui vous propose une montée d'environ 3 kilomètres, répartie sur une dizaine de virages en épingle. Autant dire que c'est plus rigolo à descendre qu'à monter, et qu'avant de le monter, c'était un peu un truc qui me paraissait insurmontable.

Mais qu'à cela ne tienne, je décide de relever le défi à 3 conditions :

  • je le monte en poney (mon fidèle destrier à 8 vitesses, qui pèse quand même moins lourd que mon chopper)
  • Biou ne doit pas prendre son vélo de route
  • j'ai droit à une surprise si j'arrive jusqu'en haut (faut bien se motiver hein)

Et donc on s'est lancé. Biou a pris son cruiser d'une vingtaine de kilos, en single speed.

Ha c'est sûr, on avait pas de vélos en carbone, ni de t-shirts groupama ou de cuissards moulants, mais on l'a monté, doucement, à notre rythme (c'est à dire en s'arrêtant régulièrement, mais pour mieux repartir). On a croisé des cyclistes qui ont souri, rigolé, nous ont souhaité bon courage, nous ont doublé ou même certains qui nous ont dit que si on arrivait en haut, ce serait étonnant. Mais on a réussi. On est arrivés en haut.

Sur le coup j'avais juste les jambes en compote et j'avais envie de boire un coup. On a admiré la vue. Puis on est redescendus, à une sacrée vitesse. Au début, j'étais un peu crispée sur les freins, mais au bout du 3ème virage, je me suis enfin un peu lâchée, pour atteindre une pointe à 38km/h, et ça c'était l'éclate totale. Y'avait peut-être moyen de descendre plus vite, mais quand on ne connait pas trop les limites de son vélo, on ose pas.

Et donc à deux virages de la fin, j'ai enfin compris et réalisé que je l'avais enfin monté, ce fameux St Quentin qui me paraissait tellement inaccessible en vélo. Alors j'ai souri et profité de ma petite victoire intérieure : je crois que mon sourire était tellement franc et communicatif que j'ai réussi à faire sourire un papi qui entamait à peine sa montée.

Si vous avez bien suivi cet article, vous avec sans doute remarqué que cet article ne parle pas encore de pâtes et que je ne vous ai pas encore parlé du fameux cadeau surprise. Nous y voilà : Biou m'a offert le lendemain une machine à pâtes que j'avais déjà hésité 4 fois à acheter en allant faire les courses au supermarché.

300g de farine, 3 œufs, une cuillère à soupe d'huile d'olive, un peu d'eau, une montée de St Quentin et 1h30 plus tard, j'avais fait mes toutoutes premières tagliatelles fraîches. Et après cuisson, je peux vous dire que j'en étais fière de mes pâtes, en plus d'être faites maison et d'avoir un petit goût de victoire, elle étaient réellement super bonnes !

Bref, j'ai fait des pâtes.

Bref, j'ai fait des pâtes : tagliatelles